La saison de pêche 2010 vient de démarrer et je crois que tous ceux présents à l'ouverture auront le sentiment d'avoir passé un agréable moment dans la bonne humeur et la convivialité. Malgré des eaux encore très froides de nombreuses prises ont quand même été effectuées toutes méthodes confondues et il s'avère que déjà pas mal de truites sauvages sont en activité. D'après les échos obtenus d'autres rivières proches ou lointaines, certains pêcheurs se sont retrouvés devant des poissons beaucoup moins coopérants notamment sur l'Ourthe banale et la grande Lesse.Je tiens d'ores et déjà, au nom de mes collaborateurs au sein du CA de notre société, à remercier les nombreux pêcheurs qui en se faisant membre de notre association nous témoignent leur soutien et confiance dans la gestion du patrimoine piscicole de notre parcours sur la Lesse. Je suis certain que la majorité d'entre vous sont conscients que cette responsabilité est partagée et que chaque pêcheur doit en assumer une certaine part en contribuant au redressement et au maintien de la population piscicole sur notre parcours. A ce titre nous avons pris la décision de sauvegarder celle-ci en introduisant un moratoire complet sur les ombres (qui souffrent beaucoup de par la prédation par les cormorans) et d'introduire une fenêtre de capture [25 – 30 cm] pour les truites sauvages. Truites sauvages? La majorité d'entre-elles proviennent de la Lesse ou de ses ruisseaux affluents avec quelques rares truites de rempoissonnement rescapées ayant survécu à l'hiver. Elles se différencient des poissons de pisciculture que nous déverserons régulièrement sur le parcours et qui subiront: 1) une opération de marquage par ablation de la nageoire adipeuse et 2) un séjour d'acclimatation aux conditions rivière dans un chenal prévu à cet effet (voir photos ci-dessous).
Cette expérience pilote, lancée en collaboration et avec le soutien du Service de la Pêche, constitue également une opportunité d'évaluation de la proportion de la population sauvage rémanente sur notre parcours ainsi que du taux de reprise du poisson de pisciculture déversé. Ainsi, chaque pêcheur contribuera au recensement en indiquant sur son carnet de capture le nombre de truites sauvages "S" et marquées "M" capturées lors de chaque sortie.L'avantage de cette procédure est que le pêcheur pourra sélectionner de préférence une truite marquée lorsqu'il décidera d'en garder une pour la table, contribuant ainsi au maintien de la population sauvage et au plaisir des pêcheurs qui passeront après lui (des études US ont montré qu'un poisson pouvait être capturé et relâché plus de 15 fois par saison !).
N'hésitez pas à prendre contact avec nous par l'intermédiaire de ce blog ou via les adresses mentionnées pour nous faire part de vos commentaires ou critiques éventuelles. De même si vous apercevez un héron ou un cormoran, canne en main et vêtu d'un gilet de pêche, arraisonnez le ou faites le fuir…vous êtes aussi le gardien de notre patrimoine.
Et si vous ne savez pas aller a la pêche je vous invite à consulter le magazine online "Catch magazine" (voir liens), c'est tout simplement déroutant…
A bientôt et bonne pêche
